31.03.10

(suite du 14.03.10) en attendant ce soir c’est vous, c’est vous dans l’infiniment brune et qu’à votre âge on associe c’est forcé à l’imparable barda, d’épice ou de café, de cannelle — à preuve que quand elle vous saisit par la taille vous sentez (et vous ne croiriez pas alors qu’à tant d’ans de distance (vous ne parieriez pas un kopeck) — aujourd’hui que vous avez à très peu près cessé d’être jeune — la vigueur en demeure inchangée, qu’aussi bien vous sauriez encore autoriser paz à vous alentir dans ses ocres ; mieux : qu’à très peu près depuis plus de vingt ans vous ne voulez pas autre chose : cette passe, contre vos reins la passe, la passe immensément, ce bras de brune à vos lombes (l’on aime alors, où vous vivez pour peu, ce qui vous vêt, l’on dit moderna, l’on vous en emprunte et puis l’on vous en prête — paz a ce soir sur le dos l’une de vos cotonnades), à vos reins ce faisceau — et frôlant votre joue : la touffeur jais —, ce faisceau franc de chair et d’os affiliés aux vôtres qui tressaillent, agacés, comme un cuir sous les mouches), quand elle vous saisit par la taille vous sentez plein vos poings des ventrées exotiques et des torréfactions — vous barbouillez son bis contre l’ocre des murs, votre nuit s’oint de sienne. des filles en rond, où vous vivez pour peu, palabrent à terre dans de grandes robes mollies que leur souffle lève. de loin en loin l’une, par le bâillement d’un col se penche, elle ploie sa nuque et contemple son sexe (vous rêvez un instant de vous y aboucher — sitôt vos désirs se résolvent en silence — car si vous troublez un peu c’est par votre retrait — vous voilà prévenue, vous ne saurez jamais faire autre chose) à quoi elle sourit disant elle est belle (on vous traduit), elle sourit à la petite chose trouble et jais, celée — les replis bruns ou brique (vous en percevez l’agacerie sur votre cuir comme de mouches au flanc d’une bête) —, lui sourit d’où là-haut luit sa bouche, la façon de margelle amollie nantie des trente-deux feux ténus du puits d’ombre dont ensuite elle use pour sourire dans votre direction. toutes sourient. et vous songez à part vous que vos jours un à un, vous pourriez ici les couler, dans l’adhérence aux petites choses troublées, aux puits menus, aux bouts mols qui parfois bâillent, divers et débondés. (à suivre)

1 commentaire:

Anna de Sandre a dit…

Ca alors, je vous découvre grâce à FB alors que je vois dans votre blogroll que nous lisons les mêmes blogs où je ne crois pas vous avoir vue trainer vos guêtres.
Je vais revenir, votre plume n'est pas commune.