23.04.11

« toujours : l’écoute comme activité – peut-être la plus grande de toutes ? – “enfin il se mit à écouter” […], le faseyement des éventails de robiniers, le grattement des fourmis en bas dans l’herbe sableuse, les claquements des roseaux dans le canal… »

la salle d’attente du docteur t* + la femme au petit renard.
l’oreille.
dans la cour un journal qu’on compulse. ce n’est pas ça. à moins d’envisager des feuilles épaisses comme un sac à ciment, les feuillets taillés dans du kraft.
l’on croirait du dentiste à côté qu’il bat des œufs dans un cul-de-poule. ce n’est pas ça.
à son bonjour ! frais lancé, clairet, vitrier (me revient incidemment qu’enfant, j’aime de façon qu’elle se pousse asséner à ma mère « ton père il est pas vitrier », pour en retour entendre : « mais ma mère s’appelle claire » (ni l’un ni l’autre ne vivent assez longtemps pour me connaître mais le dialogue à tout coup fait la blague : ils sont là, quasi, pâlis un peu comme je les sais sur le seul cliché qu’on m’expose, chacun mangé léger par l’un de ces halos de mise à l’époque, tous deux dignes quoique elle l’œil plus humble, peureux peut-être, impressionné, ou bien doux davantage au-dessus de la lustrine qui la vêt)), à son bonjour ! un homme répond à sa voisine bonsoir, et d’où vient que ce bond des voix d’un mur l’autre immanquablement translate pour moi seule de pleins petits étés méridionaux dont cependant je ne sais pas grand-chose ? rue v* de même, le son répercuté des couverts à l’heure du dîner m’affamant aux premiers soleils de croûtons frottés d’ail, d’imaginations tomatées, d’huile d’olive et de poisson qu’on grille.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

c'est comme un bouquet plein la bouche ce "faseyement des éventails de robiniers" ; clairé, frais, lancé ce texte, on sent qu'il est écrit avec la bouche et pour elle aussi.