12.08.11

le dimanche, tôt les dimanches en bord de place à bord du bus un peu biquet menant aux abbesses, car j’y prends tôt tous les dimanches mon petit-déjeuner. rue girardon, le dimanche à bord du car broquille, du bus bimbelot ballant – l’on vient de longer les vignes, le cabaret du lapin agile, la maison rose avec sous la roue du joujou les pavés façonnant des tressauts – courtement je songe à céline allant, d’un château l’autre des fois et des fois récriminant contre qui lui a « tout volé à montmartre !... tout !... rue girardon !... » dont il occupe un appartement au numéro quatre. souvent rue drevet nous embarquons un vieux, qui crapoteux serre en dépit des passants un à un décousus puis tombés, par le dessus d’un astérisme de tachetures, mouchetures, salissures et maculatures son falzar au moyen d’une ficelle et qui, crasseux cause (ce dimanche lançant à l’adresse d’un mitron par le devant du bus s’empressant qu’hé bé mon gars tu cours plus vite que les joueurs du psg) à la façon d’arletty ou bien encore, me dis-je, de mon ex-épousée.

j’achète un autre jour des fleurs sur l’avenue.

ma mère me rapporte que le docteur est alors le premier du bourg de caudebec à faire l’acquisition d’une auto, en sorte que les vaches dit-on, qui aujourd’hui paissent atones au bord des tégévés – immuablement paissent –, cœur et queue battant cavalent alors (folles), sitôt que dans les paysages il fourre son teuf à l’effet d’y visiter ses censiers.
ma mère alors peut avoir trois ou quatre ans, et je voudrais que cette auto fût une de dion.

2 commentaires:

Frédéric a dit…

Vivement dimanche prochain.

Anonyme a dit…

En vous lisant (toujours avec autant de plaisir) une musique me trotte dans la tête, avec les paroles qui doivent être à peu près celles-là "on l'appelait Rose, elle était belle, a' sentait bon la fleur nouvelle rue Saint-Vincent".D'accord avec Frédéric, vivement dimanche procahin pour reprendre le bus.(J)